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Intervention de Christine Lagarde

Réunion du 10 juin 2010 à 15h00
Régulation bancaire et financière — Discussion générale

Christine Lagarde, ministre de l'économie, de l'industrie et de l'emploi :

Nous avons préféré la sécurité de la réalisation de l'intérêt sur les prêts que nous avions consentis. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

Je vais maintenant faire un point rapide sur la rémunération des opérateurs de marchés. Vous considérez, monsieur Pierre-Alain Muet – et je le regrette, même si c'est votre droit le plus strict – que la France attend, pendant que l'Europe réfléchit et que les États-Unis agissent. C'est une magnifique critique, mais vous lisez l'histoire à l'envers : c'est la France qui agit, c'est l'Europe qui réfléchit – même si, c'est vrai, quelques-uns de nos partenaires ont agi avec nous – et ce sont les Américains qui suivent. Souvenez-vous : en matière de rémunération des opérateurs de marché, la France était bien isolée au mois d'août 2009 pour recommander qu'une réglementation soit mise en place et que les États interfèrent dans le mode de fixation des rémunérations. Dans ce que l'on appelle la culture anglo-saxonne des entreprises privées, c'est tout à fait contre-intuitif ! C'est bien grâce à l'action de la France qu'on a interdit les bonus garantis, qu'on a mis en place un mécanisme pour différer la rémunération sur une période de trois ans, avec l'obligation de rémunérer à concurrence de 50 % en actions, et qu'on a instauré un système de malus, si d'aventure les activités au titre desquelles un bonus est attribué se révèlent ultérieurement génératrices de pertes.

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