Je voudrais pour ma part attirer votre attention sur la dangereuse baisse de la fertilité masculine qu'on observe aujourd'hui. Selon les recherches qui ont été conduites dans les pays scandinaves, cette baisse serait de l'ordre de 40 à 50 %. Il s'agit d'un vrai problème, dont les causes ont été partiellement identifiées – réchauffement testiculaire, exposition à des substances chimiques…
On sait que le Bisphénol A a des incidences endocriniennes. Est-ce vraiment la peine de prendre un risque supplémentaire ? Je pense que non. C'est pourquoi je soutiens l'amendement du rapporteur, ainsi que ceux d'Edwige Antier. Rappelons qu'il ne s'agit que de suspendre la commercialisation le temps de pousser les études encore plus loin, avant qu'il ne soit trop tard.
La baisse de la fertilité masculine ne concerne pas que les pays occidentaux. On l'observe également en Chine, où les travailleurs sont très exposés au Bisphénol A. Ce dernier pourrait également être incriminé, semble-t-il, dans l'augmentation des problèmes de thyroïde. Le texte, comme les amendements, vont donc dans le bon sens.