Vous avez mis l'accent sur la nécessité d'accompagner et d'aider les enfants en difficulté et de revoir les questions d'orientation. Nous ne pouvons que souscrire à ces intentions. Mais le texte que vous proposez n'apporte aucune réponse en la matière.
Au lieu de réfléchir aux moyens de prévenir le décrochage, il est proposé un dispositif répressif. On a peu parlé ce matin des équipes pédagogiques, des conseillers principaux d'éducation, des professeurs principaux, des assistantes sociales, des infirmières, des médecins scolaires – malheureusement en nombre décroissant – ou encore des conseillers d'orientation, alors que l'erreur d'orientation est la principale cause de l'absentéisme et du décrochage scolaire. Or le corps des conseillers d'orientation est en voie de disparition dans le milieu scolaire : un conseiller sur six est remplacé, leur activité va être recentrée sur des publics plus âgés, les professeurs seront chargés de l'information en matière d'orientation et des centres d'appel sont mis en place alors que l'orientation n'est certes pas « simple comme un coup de fil »...
Les emplois du temps trop chargés de certains lycées professionnels, le passage de la préparation des baccalauréats professionnels de quatre à trois ans peuvent expliquer que des élèves aient besoin parfois de respirer.
Tout ce travail en amont devrait être privilégié et doté de moyens suffisants ou, tout au moins, maintenus à leur niveau actuel.
Enfin, on parle souvent d'école des parents. Je pense qu'à cette expression qui peut rebuter des parents qui ont été eux-mêmes en situation d'échec à l'école, il faudrait préférer celle de « maison des parents d'élèves », que l'on emploie dans ma circonscription.