Eh oui, monsieur le député, cela prend du temps. Parce que l'action ne peut être efficace que si elle est menée à l'échelon international. Cela implique de convaincre tous les acteurs, dans tous les domaines, pour être sûr de parvenir à cette coordination indispensable, sans laquelle on se met en risque d'arbitrage.
Sans relâche, la France a veillé à ce que les décisions du G20 soient ainsi mises en oeuvre, au niveau européen – là où nous sommes le plus présents, le plus actifs, le plus efficaces, sans doute – mais aussi au niveau international : c'est notamment le cas au sein du Conseil de stabilité financière, du Fonds monétaire international, du Comité de Bâle.
Toujours sur le thème du jamais plus : jamais plus de rémunérations qui incitent les opérateurs de marché à prendre des risques excessifs. C'est ainsi que, le 25 août dernier, le Président de la République proposait à nos partenaires du G20 un ensemble de mesures fortes pour encadrer les bonus. Pour la première fois, un État proposait une régulation de rémunérations auparavant non régulées. Notre initiative a été suivie d'effets, même si elle a parfois été accueillie avec scepticisme par certains de nos partenaires. Le G20 a adopté des mesures fortes sur l'interdiction des bonus garantis, le versement différé de 50 % des bonus sur au moins trois ans, et la création, en face des bonus, d'un mécanisme de malus.