S'agissant tout d'abord du dispositif d'un troisième étage de capitalisation que vous proposez, les choses ne sont pas tout à fait claires. Si ce dispositif est pris en compte pour l'appréciation du niveau de retraite globale qui doit être versé aux salariés des petites et moyennes entreprises, il doit être appréhendé dans le cadre de la définition de la retraite de base. Et si tel n'est pas le cas, ce débat n'a pas sa place dans le cadre de la réforme des retraites dont nous discutons actuellement. Il y a une forme de miroitement dans la manière dont vous avez évoqué le sujet. D'ores et déjà aujourd'hui, les salariés ont, en effet, à leur disposition des instruments pour se constituer une retraite supplémentaire au moment de leur départ en retraite.
Par ailleurs, je ne comprends pas votre discours sur la pénibilité. D'un côté, vous dites que le dispositif des carrières longues permettait d'y répondre. De l'autre, comme le MEDEF, vous n'êtes pas favorable à la prise en compte de la pénibilité au moment du départ en retraite. Vous défendez, en effet, une démarche individualisée et médicalisée de la reconnaissance de la pénibilité, qui ne doit pas permettre un départ avant d'atteindre la limite d'âge.