Monsieur le député, je suis, comme vous, très préoccupé par la situation de la filière porcine en France, qui représente, je le rappelle, 20 000 éleveurs, 350 entreprises de transformation et des milliers d'emplois associés, notamment dans la région du Grand Ouest.
Cette situation, de plus en plus difficile pour les éleveurs de porcs, dure depuis plusieurs années, avec un profond déséquilibre entre l'offre et la demande. Nous avons apporté des réponses conjoncturelles immédiates, sous la forme du fonds d'allégement des charges, d'une prise en charge d'intérêts d'emprunts et d'allégements de cotisations sociales pour les éleveurs. Nous avons également débloqué l'année dernière plus de six millions d'euros pour soutenir la filière porcine.
Cela dit, je souscris entièrement à votre analyse : c'est principalement l'écart de compétitivité avec nos grands voisins, avec l'Allemagne en particulier, qui pose désormais problème dans cette filière. C'est pourquoi nous sommes déterminés à prendre des décisions de nature à renforcer notre compétitivité. Certaines seront soumises à votre examen dans la loi de modernisation de l'agriculture et de la pêche actuellement examinée en commission ; d'autres feront l'objet du plan de développement de la filière qui sera présenté à l'automne prochain, et auquel nous travaillons avec l'interprofession. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)