…même si, je le sais, ce n'est pas la loi qui décide de l'augmentation des salaires.
Nous avons eu un débat sur la participation en 2005 – il y a seulement deux ans ! En fait, nous passons notre temps à travailler dans la précipitation. Nous élaborons de mauvaises lois et nous sommes obligés de recommencer, souvent au bout de six mois. Sur ce sujet, nous le ferons peut-être au bout de deux ans et demi ou trois ans, ce qui est un petit peu mieux que ces derniers temps. Mais d'une façon générale, ce n'est pas une bonne façon de légiférer.
Il y a une refonte profonde du partage de la valeur depuis plusieurs années, un déplacement vers le capital au détriment de la rémunération salariale. Actuellement, beaucoup de débrayages ont lieu dans les entreprises, ce qui est nouveau ; ils étaient plutôt de moins en moins nombreux ces dernières années dans les entreprises du secteur privé. Depuis quelques semaines, ils se multiplient et tous portent sur le problème des salaires – tous ! Ils ne se produisent pas uniquement dans de petites entreprises, mais aussi dans de grosses entreprises, où la participation existe, mais où les salaires n'évoluent pas ! Aujourd'hui, ce que les salariés veulent, c'est du pouvoir d'achat, pas au bout de cinq ans de participation, mais maintenant !
Le déblocage de la participation est intéressant pour un nouveau salarié, puisqu'il doit normalement attendre cinq ans. Par contre, rien ne change pour les salariés qui sont dans l'entreprise depuis plus de cinq ans car ils peuvent déjà, tous les ans, débloquer une part annuelle de leur participation ; c'est le principe de la participation.
Sur la société de participation, je n'ai pas votre enthousiasme, mon cher collègue,…