Monsieur le secrétaire d'État chargé des affaires européennes, le conseil des ministres franco-allemand qui s'est tenu en février 2010 a permis de redonner un nouvel élan à la coopération entre nos deux pays, moteurs de la construction européenne. Aujourd'hui, à l'aube d'une nouvelle décennie, ceux-ci doivent trouver ensemble des réponses à ces nouveaux défis que sont la lutte contre le changement climatique, les déséquilibres économiques et financiers, les menaces contre la paix et la sécurité.
Dans un monde où s'imposent de nouveaux acteurs globaux, je suis convaincu que l'entente franco-allemande la plus étroite reste indispensable à nos deux pays et à l'Europe. Quel plus bel exemple que celui donné par la France et l'Allemagne, qui se sont tant de fois affrontées et qui donnent désormais le ton en Europe pour générer un effet d'entraînement propice à tous nos voisins ?
Je suis convaincu que l'entente étroite entre nos deux pays doit reposer davantage sur le développement des liens entre les deux sociétés civiles, notamment le développement des échanges entre les jeunes des deux pays. L'éducation, la formation, la recherche et la citoyenneté européenne sont d'une importance primordiale pour notre avenir, et je suis résolu à soutenir toutes les actions qui iront dans ce sens.
Les liens personnels et amicaux entre les citoyens français et allemands sont le fondement même de l'entente franco-allemande. Les nombreuses initiatives issues des sociétés civiles des deux pays rendent l'amitié franco-allemande concrète et tangible dans la vie quotidienne.
Strasbourg, ville symbolique de la réconciliation franco-allemande, ne doit pas rester absente de cette volonté commune d'agir ensemble. En effet, notre ville s'inscrit dans la volonté historique d'être la cité de l'Europe, symbole fort de la paix, de la réconciliation, de la jeunesse et de l'avenir. Strasbourg doit donc prendre une place plus grande dans le renforcement de nos relations, en accueillant le siège du Parlement franco-allemand de la jeunesse. Sa création est l'une des 80 propositions du conseil des ministres franco-allemand de février dernier, et je la soutiens sans réserve.
Entre un État fédéral comme l'Allemagne et un État historiquement jacobin – mais qui a bien évolué – comme la France, il devrait être possible de conforter Strasbourg dans son rôle de trait d'union entre ces deux pays. Bien des aspects de leur coopération pourraient trouver leur ancrage à Strasbourg, ville d'unité, symbole de la construction européenne et des droits de l'homme.
Je tenais à vous transmettre directement ce message, car il m'appartient, en tant que député de Strasbourg, de faire entendre la voix des Strasbourgeois au plus proche des lieux de décision. Monsieur le secrétaire d'État, pourriez-vous m'indiquer si Strasbourg, capitale européenne, sera retenue pour accueillir le Parlement franco-allemand de la jeunesse ?