Je salue le travail qui nous est présenté aujourd'hui, et plus généralement l'heureuse initiative qui a été prise de suivre, année après année, l'exécution des crédits de la défense.
L'année 2009 a été une bonne année ; les commandes globales sont utiles car elles donnent de la visibilité aux armées et aux industriels.
On ne peut cependant que s'interroger sur ce qu'il va advenir ensuite. Des chiffres circulent sur les restrictions budgétaires qu'il faut préciser au plus vite d'autant que la situation des recettes exceptionnelles pourrait aggraver cette régulation. Il faut à tout le moins que nous soyons très vigilants quant aux choix qui seront faits, sachant que nous allons assister à des suppressions d'unités et à des reconfigurations de sites qui auront de graves conséquences sur les personnels et que, par ailleurs, des crédits de paiement devront être disponibles au moment de la livraison des matériels commandés.
Il me semble qu'il est de notre responsabilité commune, y compris vis-à-vis des forces, d'entendre rapidement le ministre afin d'apprécier la situation et d'émettre un avis sur les choix à venir qui vont toucher tant les effectifs que les équipements.
L'année 2009, première année de la nouvelle loi de programmation militaire, a été bonne ; il nous faut être vigilants pour les suivantes, en faisant valoir que la défense, même si elle est sollicitée pour participer à la réduction des déficits, présente des spécificités. Il ne faut pas oublier les effets de long terme, en matière d'équipements comme de métiers. Si les compétences sont perdues, elles ne pourront pas forcément être retrouvées. Nous avons aujourd'hui une armée de premier rang qui couvre le spectre complet des menaces auxquelles nous pourrions être confrontés ; nous ne pouvons qu'en être fiers, mais tout cela est très fragile.