Je souligne que nous ne sommes pas réunis pour avoir un débat sur les budgets en cours et à venir, mais pour constater ce qui s'est passé en 2009, même si, bien sûr, les deux exercices ne sont pas sans lien.
En ce qui concerne l'immobilier, le ministère avait commencé par retenir la solution de la société de portage qui aurait certainement acheté à un prix très largement inférieur à celui du marché, pour ensuite revendre plus cher à la découpe. Il a finalement été décidé de ne rien vendre, en attendant que le marché reparte ; je pense que c'est un bon choix, d'autant que le ministère a réussi à trouver des solutions palliatives satisfaisantes.
Le plan de relance aura surtout soutenu l'industrie et l'emploi, en remplissant les carnets de commande des entreprises françaises.
Quant au fait que la défense pourrait être privée de 4,8 milliards dans les trois ans qui viennent, j'en suis également très préoccupé. Je souhaite que le ministre de la défense puisse nous préciser quel sera le montant exact du gel ainsi que sa répartition entre les postes budgétaires. Comme vous, sauf à ne plus respecter la loi de programmation et le Livre blanc, je ne vois pas où l'on peut faire porter l'effort. Nous risquons de réduire encore plus les personnels, ce qui serait très problématique : si l'on engage moins de jeunes dans les armées, on va à la fois accroître le nombre de demandeurs d'emploi et déséquilibrer la pyramide des âges de nos armées.