Je viens d'écouter attentivement les propos du président Méhaignerie, mais on ne connaît ni la durée de l'expérimentation, ni sa nature, ni les secteurs, le type d'activité ou les postes concernés. Les inquiétudes exprimées par ma collègue Martine Billard ne font que se renforcer. Vous nous expliquez qu'il ne s'agit pas de supprimer le repos compensateur obligatoire : quel soulagement ! Mais c'est tout de même la moindre des choses ! Je sais bien que le travail du dimanche est réintroduit subrepticement sans que la question soit débattue dans cet hémicycle. J'imagine, monsieur Méhaignerie, que vous n'allez pas supprimer le repos compensateur obligatoire au détour d'un amendement !
Je ne vois pas précisément à quoi s'applique votre amendement et quelles en sont les bornes, en particulier en matière de sécurité des travailleurs. Les heures supplémentaires effectuées correspondent à l'activité économique de l'entreprise, mais se traduisent par des cadences supplémentaires. Je comprends que vous renonciez à taxer les stock-options pour abonder les retraites : les salariés, victimes de cadences infernales et des accidents qu'elles entraînent, risquent de ne jamais les toucher…
Depuis quelques jours, au détour d'amendements, et sous prétexte d'expérimentation, tout le code du travail et toute la protection des salariés de ce pays sont petit à petit réduits en miettes ! (Exclamations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)