Malgré tout, je comprends ce qui a été fait, notamment au regard des différences entre les régions.
Mon cher collègue Nayrou, vous devriez être d'accord avec moi pour dresser le constat suivant : la région Midi-Pyrénées, qui compte 2,8 millions d'habitants pour un territoire plus vaste que la Belgique, ne doit pas forcément avoir le même schéma de représentation que celui de la région Île-de-France, qui compte une douzaine de millions d'habitants sur un territoire quatre fois moins étendu.
Dans ce contexte, peut-être eussions-nous gagné à rester sur l'idée d'un scrutin mixte, qui, à une époque, avait été défendue notamment par Alain Marleix : proportionnel pour les agglomérations et uninominal pour les secteurs ruraux ?
Pour autant, si l'on avait voulu pousser jusqu'au bout la logique de ce texte, n'eût-il pas été nécessaire d'aller vers une fusion des départements et des régions pour créer une collectivité unique du même type que celle qui existe à Paris, Lyon et Marseille, avec des subdivisions sous forme d'arrondissements, ce qui aurait pu servir de cadre à l'échelle du département ? (Murmures sur les bancs du groupe SRC.)
En tout état de cause, cela eût été un élément intéressant de débat. Nous ne manquerons pas d'y revenir un jour, parce que ce texte n'est assurément pas abouti.