Elle est aussi liée au foisonnement d'organismes associés, que l'on voit apparaître auprès des départements et des régions. Ces organismes sont souvent très budgétivores. Ils emploient nombre de personnes pour exercer des compétences qui, parfois, prêtent à discussion.
Quelles que soient les vociférations des uns et des autres, un constat peut être fait de manière objective : la situation n'est pas satisfaisante. Celles et ceux qui ont critiqué la réforme Raffarin visant à faire des collectivités des chefs de file pour telle ou telle compétence, défendent aujourd'hui ce principe. J'avais, quant à moi, émis certaines réserves à l'époque, et je les conserve plus que jamais aujourd'hui parce qu'on s'aperçoit que c'est un échec. En matière de tourisme, doit-on avoir des comités régionaux du tourisme, des comités départementaux du tourisme – sans parler des offices et des syndicats d'initiative – ? Cela manque de cohérence. En matière de développement économique, je vais prendre l'exemple de la région Midi-Pyrénées : elle a une politique ambitieuse et dynamique, à l'instar, comme l'a dit le président Queyranne, de la région Rhône-Alpes, et il est tout à fait cohérent que la dynamique économique soit impulsée au niveau de la région. Mais au niveau départemental, on voit fleurir un certain nombre d'organismes qui s'occupent, eux aussi, de développement économique ; dans le Tarn, l'agence de développement économique AGATE a reçu une subvention de 1,5 million d'euros pour financer ses frais de fonctionnement annuels. Non, mes chers collègues, ce n'est pas cohérent.