Contrairement à ce que certains prétendent, nous n'avons pas à être obnubilés par la compétitivité ou la performance. Pour certains, l'organisation de notre pays devrait uniquement se fonder sur des critères de cet ordre. La question de la richesse se pose certes, mais il faut surtout se poser la question de savoir si ce que nous mettons en place permettra de mieux répondre aux besoins des populations, à leurs attentes en termes de logement, de transport, d'éducation, de santé, de loisirs, de culture.
Quant aux fusions de régions, si celles-ci relèvent d'une volonté partagée, pourquoi pas ? Mon intervention portait tout à l'heure sur le morcellement qui pourra être imposé à une région, sur le fait que la partie « riche » d'une région puisse en rejoindre une autre. C'est tout à fait différent. Sur le principe de la fusion, si la volonté est largement partagée par les populations et les collectivités territoriales, il n'y a pas de raison de ne pas faciliter ce type de regroupement.
En fait, cela sera plus compliqué demain. Les conseillers territoriaux siégeront à la fois dans les conseils généraux et les conseils régionaux. En cas de fusion de certaines régions, on allongera les distances et on éloignera davantage encore le conseiller territorial de sa population.