Monsieur le ministre de l'éducation nationale, la semaine dernière, mon collègue Michel Françaix vous demandait une réponse à la Cour des comptes, laquelle met en évidence le creusement des inégalités scolaires depuis huit ans que la droite gouverne ce pays.
Eh, bien cette réponse, enfin nous l'avons ! Non pas ici, apportée ouvertement et publiquement dans cet hémicycle comme il aurait été normal dans une démocratie, mais au travers de fuites de documents que vous auriez voulu garder secrets tant ils sont accablants pour l'avenir des élèves et des enseignants.
Or, il faut que les Français sachent comment vous vous apprêtez à sacrifier leur école : augmentation des effectifs des classes, déjà surchargées ; remise en cause de l'école maternelle, en contradiction totale avec toutes vos déclarations officielles ; suppression totale des RASED qui sont pourtant le meilleur outil pour aider les élèves en difficulté, là aussi en dépit de vos discours lénifiants ; suppression de l'orientation scolaire ; remise en cause des remplacements ; suppression de nombreuses écoles rurales.
Dans quelques jours, monsieur le ministre, vous allez soutenir une nouvelle loi « coup de menton » contre l'absentéisme scolaire, mais c'est vous qui, par ces mesures brutales, organisez l'absence d'école pour tous. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)
A qui ferez-vous croire que c'est en aggravant systématiquement les conditions de travail dans les établissements scolaires que vous allez rétablir la confiance avec le monde enseignant et le désir d'école chez les jeunes ? Les Français méritent mieux que des décisions prises en catimini dans le secret de votre ministère, qui sont autant d'injures à la démocratie ! Ils ont besoin d'une véritable volonté et non d'un renoncement dont vos projets sont l'aveu caché. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)