Monsieur le député, des études fragmentaires et parcellaires, dont une strictement parisienne, ont pu laisser croire que le tabagisme des jeunes était en hausse dans notre pays. Il n'en est rien ! Les enquêtes épidémiologiques globales montrent qu'entre 1999 et 2007, le tabagisme a reculé de 33 % à 16 % chez les jeunes garçons et de 30 % à 18 % chez les filles. Nous en connaissons les raisons, vous les avez, du reste, rappelées, monsieur le député. Ce recul est notamment dû à l'augmentation de la fiscalité sur le tabac, aux messages sanitaires sur les paquets de cigarettes, à l'interdiction de vente aux mineurs de moins de seize ans, à différentes campagnes d'information, ou encore au soutien à des associations qui luttent contre le tabagisme.
Néanmoins des points d'inquiétude demeurent, il ne faut pas se voiler la face. Le nombre de gros fumeurs ne baisse pas chez les jeunes, et l'on note une augmentation de la consommation du tabac par narguilé : un jeune de seize ans sur trois est concerné. Or il y a autant de monoxyde de carbone dans une bouffée de narguilé que dans une cigarette entière ! (Brouhaha.)