Monsieur le Premier ministre, je souhaite vous interroger sur l'envolée des prix de l'énergie et du carburant en particulier.
Un chiffre : 133 dollars – c'était le prix du baril de pétrole hier et l'on nous dit que le pire est à venir. Les causes de cette envolée sont connues. Les conséquences pour le pouvoir d'achat de nos concitoyens sont catastrophiques. Les entreprises de transport, les pêcheurs – on vient d'en parler –, les agriculteurs sont, parmi d'autres, durement touchés.
Face à cette situation, la réponse gouvernementale est hypocrite et n'est absolument pas à la hauteur. Certes, vous ne pouvez pas maîtriser les cours, mais vous pouvez limiter l'impact de cette augmentation, ce que vous ne faites pas. Du reste, ce ne sont pas les mesurettes annoncées – pour certaines inapplicables, d'ailleurs – qui changeront les choses.
Vous refusez le rétablissement de la TIPP flottante que nous ne cessons de vous réclamer. (Protestations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) Vous refusez la mise en place du chèque transport que vous n'avez pas sérieusement étudié. (Mêmes mouvements.) Vous refusez la taxation des bénéfices des compagnies pétrolières alors qu'elles profitent de cette augmentation sur le dos des consommateurs en répercutant immédiatement les hausses à la pompe alors que l'achat des stocks s'est réalisé à un prix inférieur.