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Intervention de Michel Ménard

Réunion du 26 mai 2010 à 10h00
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Ménard :

Il y a un consensus général pour faire alterner prévention et répression. Mais la véritable question est de savoir s'il existe une volonté réelle des acteurs de lutter efficacement contre le dopage ; on peut en douter lorsque l'on observe les réticences des autorités internationales du sport. Il est vrai qu'il est difficilement supportable, pour un sportif, de subir tout au long de l'année des contrôles fondés sur une suspicion permanente. Mais il semble toutefois qu'il faille poursuivre deux objectifs principaux, tout d'abord prévenir la santé des sportifs, et ensuite assurer entre eux l'égalité des chances.

Par ailleurs, il faut distinguer addiction et dopage. En matière d'addiction, les sportifs doivent, comme tout un chacun, respecter l'interdiction générale de consommer de la drogue ; cela ne relève pas du dopage. En revanche, si les produits pris influent sur la performance sportive, il faut montrer une très grande sévérité, même s'il est parfois difficile de déterminer si les produits ont eu un effet avéré sur la performance ; dans la négative, il s'agit d'addiction. La lutte contre le dopage ressemble à un jeu entre des gendarmes et des voleurs qui ont toujours une longueur d'avance, avec en toile de fond, une suspicion permanente pesant sur les sportifs de haut niveau, la presse qui semble découvrir à chaque nouveau cas que la lutte contre le dopage n'est pas gagnée et les non-dits qui pèsent sur cette question, les affaires n'étant révélées, me semble-t-il, que lorsqu'elles ne peuvent plus être tues.

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