Ne huez donc pas vos propres lois, mes chers collègues de la droite ! Et ce n'est pas parce que nous avons changé de législature que vous avez changé d'état d'esprit, bien au contraire ! L'actuel Président de la République a mené sa campagne électorale autour du rejet de l'étranger et de l'immigré. (Mêmes mouvements.) Il a même inventé un ministère de l'immigration et de l'identité ! Quand Mme Pécresse nous propose un président d'université étranger, qu'elle demande à son collègue Brice Hortefeux comment faire ! Bien sûr, si cet étranger vient d'un pays comme les États-Unis d'Amérique ou le Canada, il aura des chances d'être accepté ; mais s'il vient du Sénégal, du Burkina Faso ou de quelque autre pays d'Afrique, ou d'une de nos anciennes colonies, je crains qu'il ne rencontre davantage de difficultés pour accéder aux plus hautes responsabilités de l'université ! (Mêmes mouvements)
M. le rapporteur se référant à Bègles, ce dont je le remercie, je lui signale que Bègles, vu sa proximité avec le campus de Bordeaux, ne demande qu'à devenir une ville universitaire. Elle y est toute prête !
Par ailleurs, puisque vous dites, madame la ministre, vouloir la démocratie directe, et que vous appartenez à un gouvernement qui souhaite réformer nos institutions, je vous prends au mot. Nous sommes ici quelques députés, hommes et femmes, à appartenir à des communautés urbaines ou à des communautés d'agglomération : nous espérons que vous soutiendrez, si d'aventure votre gouvernement le propose, l'élection des conseillers communautaires au suffrage universel direct. (Exclamations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)