Je souscris à mon tour aux propos de mes collègues. L'AFD, je le rappelle, est un établissement public financier. Il se présente d'ailleurs volontiers comme « le groupe AFD » lorsqu'il accorde des prêts – c'est là son métier principal. Mais l'AFD est aussi un opérateur de la coopération française ; or cet aspect de son action est trop souvent traité comme un « second rôle », dans tous les sens de l'expression. Les secours de base accordés aux populations dans le champ de la santé, de la nutrition ou encore de l'éducation ont pourtant toute leur importance. Que le rôle de banquier de l'AFD occulte totalement son rôle d'opérateur de la coopération pose un vrai problème de cohérence de l'action publique française. Il n'y a pas, d'un côté, l'AFD, et de l'autre, l'État français. Comment voyez-vous ce double rôle de l'AFD et comment comptez-vous remédier à cette distorsion dans la perception de l'AFD par ses interlocuteurs étrangers ?