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Intervention de Dov Zerah

Réunion du 25 mai 2010 à 17h00
Commission des affaires étrangères

Dov Zerah :

Cinq sujets ont été abordés :

– s'agissant des aires géographiques prioritaires de l'aide publique française au développement, il n'existe aujourd'hui aucune limite. Or les moyens budgétaires disponibles sont, eux, limités et par conséquent il convient d'éviter tout saupoudrage. Personnellement, je pencherais pour que soit donnée une priorité aux pays francophones d'Afrique subsaharienne, du Maghreb ou encore de la péninsule indochinoise. Nous devrions également intervenir en priorité là où nos armées sont engagées, y compris dans le maintien de la paix au Proche-Orient. Nous avons dans cette région une responsabilité historique à faire valoir et chacun sait que la paix a aussi besoin du développement économique pour prospérer. Énoncer de telles priorités nous obligerait, mais il y va de la crédibilité de l'AFD et ce pourrait être, d'ailleurs, l'un des éléments de notre communication ;

– les thèmes pouvant faire l'objet de notre politique de développement sont divers et aucun n'est à exclure a priori. Nous devons, par exemple, participer à la convention sur la lutte contre le changement climatique, mais aussi à la lutte contre la pauvreté, à la défense de la biodiversité… J'ai, je l'ai dit, un penchant pour le développement rural et pour l'Afrique sahélienne. Je suis convaincu que nous devons tout faire pour éviter l'exode rural dans cette région et éviter ainsi, demain, de trop forts flux migratoires. Il faut faire revivre nos succès passés dans ce domaine. Je rappellerai que l'Afrique sahélienne compte aujourd'hui 44 millions d'habitants et qu'en 2050 elle devrait en compter 120 à 130 millions. Nous devons sortir d'une attitude de compassion ; les projets que nous soutenons doivent être créateurs de valeur ;

– quant à la nature de nos instruments d'intervention, elle suscite à juste titre une certaine admiration à l'heure actuelle. L'AFD est l'un des quatre ou cinq grands opérateurs mondiaux dans son domaine d'activité, et rivalise avec la banque de développement allemande (KfW), voire avec la Banque européenne d'investissement ;

– dans la réflexion portant sur la place relative de l'aide bilatérale et multilatérale, je reconnais que la France a souscrit beaucoup d'engagements dans un cadre multilatéral et que les équipes de l'AFD ont fait du bon travail en la matière ; mais personnellement, je suis plutôt un partisan du bilatéral ;

– enfin, à aucun moment je n'ai eu l'occasion de travailler avec M. Robert Bourgi. Je découvre qu'il a été l'un de mes soutiens.

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