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Intervention de Gilles Martinoty

Réunion du 19 mai 2010 à 17h00
Mission d'information sur les raisons des dégâts provoqués par la tempête xynthia

Gilles Martinoty :

Les données de référence fournies par l'IGN et le SHOM sont ensuite ingérées dans des modèles conçus par des spécialistes, comme le commissariat à l'énergie atomique – CEA – et le BRGM, afin de produire des simulations.

Un projet relatif aux tsunamis sur la côte méditerranéenne est mené grâce à un partenariat IGNSHOMCEABRGM dans lequel l'IGN et le SHOM fournissent les données de référence permettant au CEA et au BRGM de réaliser des simulations. L'objectif est de voir quelles zones sont susceptibles d'être touchées en cas de tsunami.

Je terminerai en insistant sur la complémentarité des données terre et mer. Les données maritimes sont indispensables pour évaluer l'aléa. La puissance et la forme des vagues dépendent, en effet, de la topographie sous-marine. Les données terrestres sont indispensables pour évaluer une partie de l'aléa et surtout la vulnérabilité : influence des constructions humaines – digues – sur l'aléa, détermination des zones touchées et des conséquences pour les biens et les personnes.

Le programme Litto3D est en phase de production opérationnelle, après une phase projet qui a duré quatre ans. Depuis 2008, nous mettons en place des partenariats financiers qui impliquent l'État, les collectivités territoriales et des financements européens. La réalisation se fait au fur et à mesure de la mise en place de ces financements.

Le coût total du programme est d'environ 50 millions d'euros : environ 40 millions d'euros pour la partie maritime et environ 10 millions d'euros pour la partie terrestre, avec une partie prise en charge par l'État au moyen de la subvention versée au SHOM pour la partie maritime et de celle versée à l'IGN pour la partie terrestre.

Techniquement – à moins de mobiliser des moyens énormes –, le délai raisonnable pour couvrir l'ensemble du littoral nous semble être de l'ordre de quatre à cinq ans.

À ce jour, environ 12 millions ont été réunis : 71 % de l'État, 23 % du fonds européen et 6 % des collectivités territoriales.

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