Les Pays-Bas sont indiscutablement à la pointe pour la modélisation des altitudes. Avec 26 % de leur territoire situé en dessous du niveau de la mer et 55 % concernés par un risque d'inondation, ils ont, dès 1997, mis en place un programme, appelé AHN – Actueel Hoogtebestand Nederland – pour réaliser un modèle complet de leur territoire – environ 34 000 kilomètres carrés – avec les mêmes techniques qu'en Angleterre, le laser aéroporté, et avec une précision de 15 centimètres et une résolution d'un point tous les mètres à un point tous les 4 mètres, selon l'ancienneté des données.
En 2007, ils ont lancé une deuxième version de ce programme – AHN2 – en gagnant encore en précision – 5 centimètres – et en résolution : un point tous les 50 centimètres.
En France, un programme, nommé Litto3D, est mené par les deux opérateurs nationaux de l'information géographique, l'IGN et le SHOM, afin de fournir un modèle altimétrique de haute précision, continu terre-mer, sur l'ensemble du littoral, dédié notamment à la modélisation des risques.
Les données sont vérifiées au fur et à mesure qu'elles sont produites et qualifiées en termes de précision. Cela donne un produit standardisé répondant à des spécifications techniques détaillées, téléchargeables et largement diffusées, ce qui facilite le développement et l'utilisation des applications. Les données sont notamment réutilisables quel que soit l'endroit où l'on se trouve sur le territoire.