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Intervention de Gilles Martinoty

Réunion du 19 mai 2010 à 17h00
Mission d'information sur les raisons des dégâts provoqués par la tempête xynthia

Gilles Martinoty :

Dans le mois qui a suivi les événements, l'IGN a acquis des vues aériennes à la demande de la direction générale de la prévention des risques (DGPR). Elles donnent une photo instantanée de la situation à la date d'acquisition. D'une résolution de l'ordre de 20 centimètres, elles permettent une visualisation au plus près du terrain.

Cela étant, force est de constater que les données existantes ne permettent pas de répondre à tous les besoins actuels, qu'il s'agisse de la prévention des risques – tsunamis, inondations, houles, submersions marines –, de l'étude et de l'évaluation de l'aléa, c'est-à-dire de la modélisation des phénomènes météorologiques qui conduisent à la catastrophe – simulations informatiques de vagues, montée des eaux, ondes de tsunamis –, ou encore de l'étude fine de la vulnérabilité : impact sur les zones habitées, simulation du placement d'une digue, etc.

Le littoral est une zone encore mal connue à la fois en termes de topographie, côté terre, et de bathymétrie, côté mer. Côté terre, on dispose de données denses et régulières mais relativement imprécises. Côté mer, les données sont très précises mais clairsemées.

En Grande Bretagne, le programme d'acquisition de données fines est plus avancé qu'en France pour la partie terre. Le programme, qui s'appelle Landform plus, utilise une technologie relativement récente, le laser aéroporté, et couvre les zones littorales et les zones inondables avec une précision de l'ordre de 15 ou 25 centimètres et une résolution de l'ordre de deux mètres.

Le programme est, en revanche, un peu moins avancé sur la partie maritime et l'intégration des données mer et terre, assez peu poussée. Côté mer, c'est principalement un assemblage de données existantes, avec une résolution relativement faible – seulement 30 mètres –, comparable au produit « Histolitt » réalisé conjointement en France par le SHOM et l'IGN.

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