Je suis pragmatique, je vois bien que les négociations en cours sur la pénibilité n'aboutissent pas. J'ai rencontré un grand nombre de leaders syndicaux : chacun d'entre eux reconnaît qu'elle est difficile à mesurer. Je peux néanmoins vous dire, au nom de mes collègues appartenant au conseil d'administration de la MSA, que la prochaine réforme des retraites devrait aller dans le sens d'une reconnaissance de la pénibilité. Nous n'avons pas besoin de négociations pour convenir qu'il faudrait accorder quelque chose à ceux qui ont travaillé dix ans dans un abattoir de volailles, aux petits producteurs de lait peu outillés, aux maçons, aux couvreurs… Dans le cadre de la réforme qui s'engage, le fait de prendre en considération certaines catégories professionnelles serait peut-être utile pour rendre acceptables les efforts qui vont être demandés.