Ils permettent en effet d'organiser des événements, qui attirent les touristes et les conduisent à séjourner dans la ville. Les deux questions ne peuvent donc être dissociées. Indépendamment du débat de fond, je ne suis donc aucunement choqué que le Gouvernement ait été déposé un tel amendement sur ce projet de loi.
Quant à l'économie touristique, je rappelle qu'elle est une économie partenariale où action publique et action privée se mêlent en permanence. Ainsi, les palais des congrès, qui permettent d'attirer du tourisme d'affaires, sont, à l'exception de celui de Paris, tous déficitaires. Bien qu'ils soient financés et maintenus à l'équilibre par de l'argent public, ils accueillent des activités privées. De même, l'office du tourisme de ma ville, qui fonctionne grâce à des fonds publics, attire des touristes tout au long de l'année et permet à des hôteliers et à des restaurateurs de gagner de l'argent. Encore une fois, l'économie touristique est une économie partenariale, à laquelle concourent l'effort public et l'effort privé.
S'agissant du débat qui nous occupe, je suis convaincu que la France a besoin de grands stades pour organiser de grands événements, comme elle a besoin de grandes équipes. J'en ai assez de voir s'opposer, en phase finale des championnats européens de football, des équipes espagnoles et anglaises : j'aimerais pouvoir regarder également des équipes françaises évoluer au plus haut niveau.
Toutefois, je comprends ce qui a été dit par certains de mes collègues : il n'est pas question de passer en force en ignorant l'avis des élus locaux. À ce propos, notre rapporteur défendra certainement tout à l'heure un amendement n° 202 , qui me paraît tout à fait raisonnable. En effet, il prend en compte certaines des inquiétudes qui se sont exprimées ce soir, en précisant que l'avis des communes limitrophes est requis, tant il est vrai que l'implantation d'un stade peut avoir un impact négatif très important sur les communes riveraines. Cet amendement de repli offre ainsi aux élus locaux la garantie d'être entendus et associés au projet. C'est pourquoi je le soutiendrai.