Contrairement à une autre idée reçue, le scrutin proportionnel n'empêche pas forcément une majorité d'émerger, puisqu'en 1986 il y a eu une majorité RPR-UDF. A contrario, le scrutin majoritaire ne garantit pas forcément une majorité : il suffit de regarder ce qui se passe en Grande-Bretagne.
Le scrutin de liste permet à la fois la parité des candidatures et la parité des élus : nous le voyons au sein des conseils municipaux et régionaux. Il permet également la juste représentation à l'Assemblée nationale du vote des Français, ce qui devrait être le premier objectif de tout mode de scrutin. Il permet enfin, sans aucun doute, une plus grande diversité des élus.
Si l'on veut conjurer le risque d'absence de majorité ou d'éloignement des élus – je suis sensible à cet argument, monsieur Gosselin –, il serait possible d'adopter un mode de scrutin mixte, introduisant une certaine dose de proportionnelle, qui pourrait être à la fois correctrice par rapport au résultat politique du mode de scrutin majoritaire, mais également correctrice par rapport à la parité.