Au titre, monsieur le président, de l'article 58, relatif à l'organisation de nos débats.
Nous venons d'entendre le secrétaire d'État, qui représente ici le Gouvernement. Or Bruno Le Roux a rappelé les propos tenus par le Premier ministre devant l'Assemblée générale des femmes ; M. Fillon s'est notamment montré favorable « à un renforcement très dur des pénalités financières pour les partis qui ne respectent pas la parité, en mettant en place des dispositifs insupportables ».
Nous avons évidemment très bien accueilli ces propos puisqu'ils vont dans le sens que nous souhaitons et que souhaitent toutes les femmes qui veulent que la parité soit un jour une réalité en France. Je constate pourtant que, dans son discours de presque une demi-heure, à aucun moment le secrétaire d'État n'a cité ni même évoqué les propos du Premier ministre. Le Gouvernement considère donc qu'ils n'ont aucune espèce d'importance. À l'inverse, nous nous appuyons, nous, sur ces propos pour vous inviter à voter cette proposition de loi puisqu'elle correspond exactement à ce que souhaite le Premier ministre. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)
Dès lors que le secrétaire d'État s'affranchit des orientations données par son propre Premier ministre, nous demandons la présence de ce dernier dans l'hémicycle pour qu'il entende nos arguments et pour que nous puissions enfin, au-delà des considérations caricaturales et démagogiques que nous venons d'entendre, obtenir du Gouvernement des réponses qui soient respectueuses de l'Assemblée. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)