Si nous avions le choix, nous diminuerions le nombre de pôles. Dans nos métiers, c'est un hasard si une entreprise et le laboratoire de recherche dont elle a besoin se trouvent dans la même région, surtout s'il s'agit d'un sujet pointu – à moins que les entreprises ne se soient à dessein implantées près de nos centres, comme à Avignon où des semenciers, y compris étrangers, se sont installés parce que l'INRA était présent. Ainsi, seul notre centre de Bordeaux est compétent pour traiter de la maladie de l'esca qui atteint la vigne et même si celle-ci se développe ailleurs, ce sont les chercheurs de Bordeaux qu'il faut mobiliser. Nous préférerions qu'il y ait pour chaque grand thème une porte d'entrée localisée, clairement identifiée, avec la possibilité d'apporter des réponses en réseau. Nous pensons qu'il serait plus efficace d'organiser des réseaux thématiques sur les grandes questions qui se posent dans le domaine agroalimentaire. Lors du séminaire de mars dernier, pour lequel M. Barnier avait réussi à réunir des représentants de presque tous les grands groupes mondiaux du secteur, ils s'étaient déclarés intéressés par de tels réseaux.