Les PME du secteur de la transformation alimentaire, qui résistent pour l'instant bien à la crise, se battent sur le front de la qualité, en mettant en place des procédures d'assurance-qualité, en développant des marques et en innovant fortement en matière de savoir-faire et de procédés. Les acteurs du secteur des ingrédients se battent, eux, sur le front de la protection par des brevets. Certains producteurs de ferments lactiques investissent entre 5 % et 8 % de leur chiffre d'affaires en recherche-développement.
Un autre secteur est en train d'émerger, celui des aliments à allégations nutritionnelles et de santé. Pour y tenir une place, il faudra être capable de faire de la recherche-développement car des études cliniques seront nécessaires sur l'homme. Les rapports de force seront différents et des pôles de compétitivité qui ne figurent pas aujourd'hui parmi nos partenaires privilégiés vont peut-être le devenir. Je pense ainsi au pôle Nutrition Santé Longévité, avec lequel nous collaborons mais dont nous ne faisons pas partie, et qui paraît un partenaire idéal pour la nutrition des personnes du troisième âge. Dans ce cas, les pôles de compétitivité, en créant les infrastructures nécessaires avec les partenaires publics, peuvent permettre à des entreprises d'accéder à l'univers très compétitif des aliments à allégation nutritionnelle.