Nous sommes en train de l'organiser, mais depuis sa création, l'ANR entretient avec OSEO des liens étroits. OSEO participe à nos comités et, pour notre part, nous nous rendons au CISI, le comité d'engagement du programme Innovation stratégique industrielle, qui a remplacé l'AII, l'Agence de l'innovation industrielle. Nous sommes organisés de la même manière qu'OSEO, avec le même découpage des départements scientifiques et techniques – santé, énergie, sciences et technologies de l'information et de la communication – et nos responsables de département travaillent ensemble. Nous avons une bonne connaissance mutuelle de nos activités respectives. Ce qui nous paraît très important, c'est d'organiser, à partir des résultats de projets de l'ANR, le passage de relais à OSEO.
L'ANR dispose d'un autre mécanisme : les appels à projets Émergence, limités à deux ans, au lieu de trois ou quatre pour les projets de recherche standards. Ils concernent des projets qui ont donné de bons résultats mais qui nécessitent, avant de pouvoir être regardés par un industriel comme vraiment intéressants, de la maturation et un complément de tests et d'études, l'équipe de recherche et l'équipe de valorisation travaillant ensemble.
Nous avons appliqué ce mécanisme dans le domaine des biotechnologies et il a bien fonctionné. Le premier appel Émergence, lancé en 2005, a donné lieu à la création de sept start-up, dont plusieurs ont réussi au concours innovation d'entreprise d'OSEO, qui prend donc maintenant le relais. Nous n'en sommes qu'au stade de la mise en place du système, puisque l'ANR arrive juste au terme de sa première vague de projets, mais il est fondamental.