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Intervention de Michèle Alliot-Marie

Réunion du 9 juin 2009 à 16h00
Mission d’évaluation et de contrôle de la commission des finances

Michèle Alliot-Marie, ministre de l'Intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales :

En prenant mes fonctions, j'ai trouvé une situation très dégradée. Les accusations réciproques entre les SDIS et les SAMU trouvaient un large écho dans les médias. Chacun reprochait à l'autre de défendre son périmètre d'intervention au détriment du secours apporté aux victimes. Et il est vrai que, dans deux ou trois cas, des personnes avaient eu à subir les conséquences de retards dus à cette situation : le service contacté avait d'abord cherché, dans un large rayon géographique, quels pouvaient être les collègues disponibles avant de renoncer et d'avoir recours à l'« autre » service. C'était une situation impossible. Les invectives et les accusations entamaient l'image de l'un et de l'autre. Avec Mme Roselyne Bachelot, la première chose que j'ai faite a été de réunir autour d'une même table tous ces gens qui ne voulaient plus se serrer la main.

Il n'était pas question de changer les périmètres d'intervention, mais d'améliorer l'organisation moyennant un gentlemen's agreement – c'est la base du référentiel – qui donne la priorité aux besoins de la victime.

La notion de « départ réflexe » ne s'entend que lorsque le régulateur médical perçoit une détresse vitale. L'idée est inspirée de ce que j'avais constaté, dans mes fonctions de ministre de la Défense, à la caserne Champerret.

Pour ce qui est des charges nouvelles, les prestations des SDIS au bénéfice des SAMU donnent désormais lieu à un remboursement. C'était aussi une manière de calmer le jeu. Dans le cadre de la loi portant réforme de l'hôpital, le sénateur Éric Doligé a déposé un amendement visant à rendre ces remboursements obligatoires. J'ai soutenu cet amendement et il a été voté. Nous devrions donc assister à une amélioration.

Vous indiquiez, monsieur Derosier, que seulement quinze départements sont pourvus d'une plateforme commune « 15-18 ». À ma connaissance, le dispositif est en train de se généraliser.

Par ailleurs, il me semble que les infirmiers que vous évoquez sont les infirmiers sapeurs-pompiers volontaires.

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