Pour nous, au Syndicat national SNSPP-CFTC, il est important de conserver la gratuité des services d'incendie et de secours pour l'usager. Aujourd'hui, sur l'ensemble du territoire, le service incendie coûte entre 40 à 80 euros par habitant et il est assuré 24 heures sur 24, 365 jours sur 365, dans des conditions souvent pénibles et dangereuses. Nous ne sommes pas forcément le service public le plus cher.
Le budget de la Sécurité civile est de 5,5 milliards d'euros, dont 4,2 à la charge des SDIS. Cela représente 16 800 euros pour chacun des 250 000 sapeurs-pompiers, tandis que chacun des 2 400 marins sapeurs-pompiers « coûte » 41 600 euros et chacun des 7 600 pompiers de Paris 40 000 euros. De tels exemples abondent dans la contribution écrite que je vais vous remettre.
Je partage complètement l'idée que les élus doivent reprendre en main la politique des SDIS. Mais, pour être efficaces, ils ne doivent pas écarter les organisations syndicales. Quand bien même nous ne sommes pas passés par des écoles nationales, nous avons les pieds sur terre et nous sommes à même de donner notre avis. Il y a près de deux ans que nous n'avons été reçus ni par notre ministre de tutelle, ni même par son directeur de cabinet… Ce n'est pas très sérieux ! Le dialogue social doit reprendre sa place. C'est une des raisons pour lesquelles nous nous retrouverons, unis, le 9 juin.
Enfin, je souhaite que l'on conserve l'expression « sapeur-pompier » et qu'on ne la transforme pas en « fonctionnaire de la sécurité civile », ce qui aurait un sens péjoratif.