J'insisterai à nouveau, au nom de la Fédération FASPPPATS, sur le fait que, s'il est pleinement justifié, dans la situation sociale actuelle, de prendre en compte les contraintes budgétaires qui sont encore une fois très légitimes, il ne faut pas pour autant méconnaître ce que les services publics – pompiers, mais aussi hôpital, éducation nationale, Poste, etc. – apportent à la société civile. Si la crise est aujourd'hui un peu moins difficile à subir, c'est sans doute parce que la société française a su se doter d'un service public qui joue pleinement son rôle d'amortisseur. Dans un contexte de fragilité sociale, nous continuerons à défendre ces valeurs.
Lorsque vous dites, monsieur Ginesta, que les sapeurs-pompiers ne travaillent qu'un certain nombre de jours dans l'année, il faudrait que vous multipliiez ce nombre par 24 et expliquer que cela correspond à un volume d'heures largement supérieur à celui de tous les fonctionnaires territoriaux. Il ne faudrait pas laisser croire à la population que les sapeurs-pompiers sont des « enfants gâtés de la République », comme l'ont dit certains journalistes.
Loin de nous l'idée de polémiquer. Nous entendons simplement marquer notre profond attachement à un service public fort, qui peut adoucir certains moments particulièrement douloureux – perte d'un être cher, accidents, perte de certains biens – pour nos concitoyens. On peut certes considérer qu'un SDIS coûte cher, mais il faut toujours se demander pour quels services rendus à la population.