Nous avons, nous aussi, préparé une déclaration écrite reprenant l'ensemble de nos réponses aux questions que vous nous avez adressées.
Les personnels que nous représentons seront très attentifs aux conclusions du rapport que vous préparez. Qu'attendent les sapeurs-pompiers d'une mission de contrôle des SDIS ? Aujourd'hui, les questions financières sont mises en avant. Sans préjuger de vos futures conclusions, il nous apparaît surprenant, voire attristant, que l'évaluation et le contrôle des SDIS soient réduits à la seule maîtrise des dépenses publiques.
Monsieur Ginesta insiste sur les effectifs, sur le temps de travail, ainsi que sur les besoins de formation, qui seraient liés au peu de temps que les sapeurs-pompiers passent en intervention. Mais, en tant que fonctionnaires territoriaux, nous sommes régis par des textes. L'augmentation des effectifs à partir de décembre 2001 est due au fait que les sapeurs-pompiers ont alors été traités comme les autres fonctionnaires, dont le régime de temps de travail avait été réglé par des dispositions parues antérieurement. Le temps de travail des sapeurs-pompiers a été de nouveau modifié en 2005.
Ne faut-il pas lier aussi l'évolution des effectifs aux difficultés croissantes de recrutement de sapeurs-pompiers volontaires ? Ceux-ci, dites-vous, pourraient à l'avenir ne faire partie de nos corps que pendant huit ans. Si nous voulons être certains aujourd'hui qu'à l'avenir les citoyens français pourront tous profiter des mêmes services publics de secours, encore faut-il qu'il y ait partout l'effectif de sapeurs-pompiers nécessaire.
Nous nous demandons par ailleurs s'il faut mettre sur le même plan le service public de secours et le ramassage des ordures ménagères…
Enfin, Monsieur Ginesta, lorsque, au motif qu'un sapeur-pompier n'intervient en moyenne que pendant deux heures et dix minutes sur une garde de 24 heures, vous envisagez que les sapeurs-pompiers travaillent en cycles de huit heures, je vous signale que, compte tenu des règles rappelées par l'Union européenne le 28 avril 2009, l'augmentation du nombre d'équipes ainsi induite aboutira à une hausse des coûts double de celle que vous dénoncez aujourd'hui.