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Intervention de Henri Laurent

Réunion du 22 novembre 2007 à 9h00
Mission d’évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale

Henri Laurent :

Nous sommes convaincus que la maîtrise du coût du médicament, qui représente 30 % des coûts des assureurs, passe par la mise en place de conditions qui permettent de sortir de cette logique du remboursement systématique. Les assureurs pourraient avoir des politiques de remboursement diversifiées. On pourrait imaginer d'offrir des contrats dont le prix varie en fonction des niveaux de remboursement du médicament ou d'autres prescriptions. On pourrait imaginer des stratégies marketing en ciblant les médicaments qu'on va rembourser en fonction des populations auxquelles on s'adresse.

Swisslife a conduit une expérience en ce domaine. Elle a mis en place la « carte blanche » ; l'objectif est de prendre des initiatives en matière de prévention. Elle a institué un comité d'éthique indépendant, qui l'aide à constituer les listes de médicaments qui seront remboursés, même s'ils ne le sont pas dans le régime général. Cela dit, si l'on sait rembourser des médicaments qui ne le sont pas par le régime général, on ne sait pas ne pas rembourser des médicaments qu'il rembourse, mais dont l'intérêt est douteux. Swisslife a mis également en place des consultations pharmaciens avec ses assurés, qui ont la possibilité de rencontrer leur pharmacien sur des questions d'observance.

D'après nos sondages, nos assurés considèrent que l'assureur est légitime dans ses démarches, non seulement de remboursement, mais aussi d'accompagnement, voire de conseil. Si nous avions la possibilité de mener des politiques de remboursement plus nuancées, nous pourrions mieux maîtriser nos dépenses et limiter l'évolution de nos primes d'assurance, tout en offrant à nos assurés des services qui les amèneraient à consommer de façon plus efficace. Tout cela passe bien entendu par la possibilité de connaître la nature des médicaments que nous remboursons.

Swisslife participe également aux expérimentations. Nous avons choisi la voie du consentement exprès de l'assuré. Si on peut démontrer que l'assuré a donné de manière explicite à son assureur son accord sur la transmission de l'information médicale qui le concerne, on échappe aux restrictions réglementaires. C'est ce que nous sommes sur le point d'expérimenter dans la région de Cambrai.

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