…qui viendra inévitablement devant le Parlement, si j'ai compris ce qui se disait sur certains bancs et dans certains lieux.
Vous avez parlé de concertation, monsieur le secrétaire d'État. Y en a-t-il, dans la grande distribution ? On sait que, dans beaucoup de grandes surfaces, il n'y a pas de syndicalisation ni de représentants du personnel, et donc pas de concertation.
Quant aux indicateurs de pouvoir d'achat, je sais gré au Gouvernement d'en rechercher de meilleurs. Il est vrai qu'une des difficultés que nous éprouvons aujourd'hui tient à ce que notre indice des prix s'applique au consommateur moyen, défini dans un panel. Or les consommateurs atypiques sont très nombreux. Vous avez cité les célibataires ou les familles monoparentales. De fait, quand on vit seul, le coût du logement pèse beaucoup plus que lorsqu'on dispose de deux revenus. D'où la nécessité de trouver de meilleurs indicateurs.
Reste que les caissières connaissent un vrai problème de pouvoir d'achat et de salaire. Le plus médiatique des présidents de chaînes de grands magasins affirme volontiers qu'il voudrait bien pouvoir redonner du pouvoir d'achat aux consommateurs – sous-entendant qu'il a lui-même trop d'argent – mais qu'on l'empêche de le faire. Il serait moins difficile d'accorder un tant soit peu de crédit à ses propos s'il commençait par augmenter ses propres salariés.