Nous touchons là au noeud gordien et ce débat reflète la complexité de l'action extérieure de la France et des questions que pose sa gouvernance. Qui pilote quoi, entre le ministère des affaires étrangères et les ministères de l'éducation nationale, des universités, de la coopération et de la francophonie ? Il nous appartient de placer le curseur où il convient.
L'objectif de ce texte est de favoriser l'accès à l'enseignement supérieur des résidents français à l'étranger, mais surtout des étudiants étrangers désireux de revenir en France ou vers la France : si le ministère des affaires étrangères est directement concerné, le ministre chargé de l'enseignement supérieur devrait être, dans cette affaire, coadministrateur ou co-ordonnateur.
J'en reviens à l'amendement du rapporteur. Je suis très favorable à la préservation des bonnes marques, encore faut-il qu'elles soient apposées sur de bons produits. Peu importe que la structure se nomme « Campus Plus » ou « Campus France », il faut que l'étudiant qui s'adresse à elle, d'où qu'il vienne, trouve rapidement le renseignement qu'il cherche et l'aide dont il a besoin.
Monsieur le ministre, vous savez comme nous tous que le problème crucial est celui des visas. Je considère pour ma part que le pouvoir de les délivrer appartient aux représentants de l'État français. Cela dit, je ne suis pas opposé à la création d'une structure, servant de service instructeur, au sein de laquelle le futur étudiant serait bien accueilli – au lieu d'être refoulé, comme il arrive trop souvent, à l'entrée de nos consulats. Nous devrions trouver un compromis à partir de l'amendement du rapporteur.