Vous avez rappelé, monsieur le député, que le Gouvernement était attaché à l'aménagement de la RN88, notamment entre l'autoroute A75 et Lyon, puisqu'il s'agit d'une infrastructure de transport majeure pour la desserte des territoires ruraux, et urbains, du Massif central dans son acception la plus large.
Dans cette optique, notre ambition est de réaliser à terme le contournement de Mende à deux fois deux voies. Les contraintes budgétaires, que vous connaissez, imposent toutefois de se concentrer sur une première phase, plus modeste mais réalisable plus rapidement, une route bidirectionnelle.
La réalisation de la rocade ouest de Mende est inscrite au PDMI de la région Languedoc-Roussillon – vous y avez d'ailleurs beaucoup oeuvré – pour un montant de 21,6 millions d'euros et la rocade sera construite dans ce cadre. Cette route bidirectionnelle devrait être mise en service avant 2014, et les études nécessaires sont engagées.
Le prolongement de cette rocade vers l'est afin de réaliser un contournement complet, qui devrait suivre, n'a pas pu être inscrit à l'actuel PDMI. Nous l'examinerons donc lors de la prochaine génération de PDMI avec, dans le même esprit, la possibilité de le réaliser dans un premier temps sous la forme d'une route bidirectionnelle.
S'agissant des déviations des communes de Langogne et de Pradelles, j'ai mandaté le préfet de la région Languedoc-Roussillon pour poursuivre les études préalables à leur déclaration d'utilité publique.
S'agissant des échangeurs sur l'A75, cette autoroute comporte, depuis sa création, une densité de points d'échanges importante et supérieure à la moyenne des autres autoroutes. Ainsi, Saint-Chély d'Apcher, ville que vous connaissez bien et que vous aimez, est déjà desservie par deux échangeurs distants de cinq kilomètres. Toutefois, à la demande des collectivités, Jean-Louis Borloo et moi-même avons commandé le lancement des études du complément de l'échangeur nord. Cet aménagement n'a de sens que parce que votre conseil général avance de son côté sur la réalisation du barreau de raccordement à la route départementale 989. Par ailleurs, dans un contexte budgétaire contraint, nous pourrions aussi financer ces opérations conjointes par un redéploiement des financements prévus sur l'ex-RN106, comme nous l'avons indiqué dans un courrier au président du conseil général de la Lozère.
En ce qui concerne le diffuseur du Monastier, nous avons, en lien avec le conseil général de Lozère, lancé une réflexion sur les possibilités d'aménagement du carrefour permettant de desservir la nouvelle zone d'aménagement concerté. Comme il s'agit d'un aménagement nouveau et d'une desserte locale, nous comptons naturellement sur les collectivités pour le prendre en charge.
Le demi-échangeur du Massegros, dans l'Aveyron, a également été examiné : il ne présente qu'un intérêt limité compte tenu des trafics attendus et de sa position par rapport à celui de Séverac-le-Château. Nous ne sommes pas opposés à sa réalisation, si les collectivités locales veulent bien assumer son financement.
Enfin, en matière ferroviaire, les travaux de maintenance des lignes Clermont-Nîmes et Béziers-Neussargues se poursuivent, afin d'améliorer un niveau de service très dégradé compte tenu de la trop longue absence de travaux.
Sur la portion centrale de la ligne des Cévennes, entre Langeac et Langogne, 13 millions d'euros de travaux ont été programmés dans le cadre du plan rail Auvergne. Ces travaux s'achèveront en 2012, et nous avons d'autres projets de remise à niveau de cet itinéraire.
Sur la ligne Béziers-Neussargues, des travaux de maintenance seront réalisés à l'automne prochain sur le fameux viaduc de Garabit, pour un montant de 1,5 million d'euros, ce qui permettra de sécuriser l'approvisionnement de l'usine ArcelorMittal de Saint-Chély d'Apcher.