Cela dépend des cas. Certains endroits bien protégés, où il ne s'est rien passé depuis vingt-cinq ans, restent en zones inondables. Cela permet de prévenir tout risque, mais les habitants ne sont pas très contents que leur bien perde de la valeur.
La précipitation avec laquelle les zones noires ont été délimitées sur le littoral vendéen m'a surpris. Cela aurait mérité des discussions avec les experts, une étude sur le terrain, bref : une réflexion plus approfondie. Certaines personnes ne comprennent pas qu'on leur dise que leur maison doit être rasée alors qu'ils n'ont eu que dix ou vingt centimètres d'eau à l'intérieur.
Il est délicat d'arrêter une politique générale ; il vaut mieux regarder au cas par cas. Dans certains endroits, il est évident que l'on ne pourra pas se dispenser de renforcer les digues. Dans d'autres, elles pourront disparaître, à condition que l'on ait examiné avec soin les conséquences d'une telle décision. Il faut demander l'avis d'experts venant de pays soumis aux mêmes aléas.