Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de Jean Gaubert

Réunion du 11 mai 2010 à 21h30
Retour au tarif réglementé d'électricité — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Gaubert :

Je ne vous le fais pas dire ! Ce qui est grave, c'est que la France, où une tonne d'aluminium pollue neuf fois moins qu'en Australie, risque de perdre ses entreprises parce que le coût de l'énergie y est beaucoup plus élevé et que les industries risquent donc tout simplement d'aller ailleurs ! Il faudra y réfléchir.

Mais tenons-nous-en à ce qui se passe en Europe. Je voudrais vous encourager à regarder comment les Espagnols, qui font partie de l'Union européenne, ont aidé leurs entreprises. C'est, je pense, une leçon qu'il faudrait appliquer. Je voudrais vous encourager aussi à regarder ce qui s'est passé dans certains Länder allemands, qui ont réussi, sans être dénoncés à Bruxelles, à trouver des montages financiers, associant parfois plusieurs entreprises, afin de baisser considérablement le coût de l'énergie.

Nous serons unanimes sur ce texte ce soir. L'enjeu auquel nous devons réfléchir, c'est plutôt de savoir comment l'Union européenne, et la France en particulier, pourront permettre aux entreprises électro-intensives d'être à égalité avec leurs concurrents, au sein de l'Europe, mais aussi au niveau mondial.

Je sais que, par idéologie, le Gouvernement a tendance à considérer que les coûts salariaux sont le seul facteur qui puisse désavantager une entreprise. Je voudrais que vous compreniez que, souvent, ce ne sont pas les coûts salariaux qui font problème, mais les coûts énergétiques. Si, contrairement à d'autres pays, notamment européens, nous ne sommes pas capables de trouver des montages astucieux, nous perdrons ces entreprises, car elles ne pourront pas faire face à la concurrence mondiale.

C'est là un enjeu important, et je crois que nous devrons, lors de l'examen de la loi NOME, nous pencher sur cette situation afin de trouver, non pas un système qui baisse artificiellement le prix, mais des accords à long terme. Ces entreprises ont besoin de savoir combien elles paieront sur une longue période, et notre zèle à appliquer les règles de la concurrence et à refuser des contrats à long terme accentue encore le problème que je viens de poser. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion