Le pire n'est pas toujours certain. L'attentat raté du mois de décembre dernier sur le vol Amsterdam-Detroit montre qu'Al-Qaida n'est pas aussi forte qu'elle le donne à penser. Outre qu'elle ne parvient pas à recruter – il ne faut pas confondre mouvement de masse et avant-garde autoproclamée –, un tel scénario catastrophe ne pourrait se produire qu'en cas d'intervention occidentale au Yémen. De plus, Al-Qaida ne s'adresse qu'à des individus, non à des tribus, et c'est là un de ses problèmes majeurs – détribaliser avant de recruter. Enfin, les quelques tribus qui lui accordent protection ne le font qu'avec l'assurance de ne pas être la cible de représailles – d'où les attaques contre des civils étrangers et non contre les forces armées ou la police.