Tout d'abord, une rectification ; tout à l'heure, j'ai évoqué la commission d'AMM, alors que c'est la commission de transparence qui apprécie les améliorations de service médical rendu.
J'ajoute que l'amendement fait suite à mon rapport d'information, publié le 30 avril dernier, sur la prescription, la consommation et la fiscalité des médicaments, qui a été approuvé à l'unanimité par les membres de la MECCS. Je suis donc fort étonnée qu'il fasse l'objet de deux avis défavorables.
De plus, vous dites, madame la ministre, que mon amendement serait prématuré. Mais il n'y a rien de prématuré dans cette affaire ! Cela fait tout de même des années qu'un médicament dit « nouveau » devrait être évalué avec un comparateur, quand celui-ci existe, et non pas par rapport à un placebo ! Si une nouvelle molécule est comparée, en test, avec un placebo, elle a de fortes chances d'avoir plus d'efficacité que rien du tout. Votre remarque m'étonne d'autant plus que vous avez pris mercredi, après la discussion générale, l'exemple des inhibiteurs de l'enzyme de conversion et des sartans dans le traitement de l'hypertension artérielle. Mais si ces essais avaient été menés correctement lors de la sortie des sartans, il est évident que les médecins auraient disposé de référentiels « hiérarchiques » pour mieux prescrire en cas d'hypertension. Le rejet de cet amendement serait regrettable.
(Les amendements identiques nos 38 , 470 et 481 ne sont pas adoptés.)