Monsieur le président, mesdames, messieurs, le débat s'annonce long, près de 600 amendements ont été déposés. Comme les rapporteurs, je souhaite que l'on aborde la discussion sur ce budget de 540 milliards d'euros avec un sentiment de responsabilité et de solidarité.
L'État-providence français est l'un des plus développés d'Europe. Nous sommes au deuxième rang pour le montant de la dépense, précédés seulement par la Suède, avec vingt-quatre prestations entre la naissance et la mort. Selon le rapport Delors, ceux qui forment le dernier quintile de revenus, c'est-à-dire les 20 % des Français les moins aisés, voient leurs revenus améliorés de 56 % grâce aux prestations.
Nous devons donc être fiers de notre État-providence, mais, en même temps, prendre conscience que nous sommes dans un monde ouvert et qu'il y a un lien direct entre l'emploi et les cotisations sociales qui pèsent sur l'emploi. On l'a suffisamment rappelé cet été.