Quand je suis arrivé au ministère, je me souviens bien, j'avais deux dossiers brûlants sur la table.
Le premier concernait les aires résiduelles urbaines : 146 grosses stations d'épuration n'étaient pas aux normes, correspondant à 35 millions d'équivalent habitants, et le contentieux européen était majeur. C'était le véritable scandale des masses d'eau françaises. Les collectivités françaises se sont mobilisées : 104 stations ont été mises en conformité grâce à des travaux qui s'élèvent aujourd'hui à 6 milliards d'euros.
Le second contentieux concernait les nitrates sur vingt-neuf bassins versants. La tension était vive. Michel Barnier s'était rendu sur place, il était allé négocier ferme par ferme, relayé par Michel Cadot, son directeur de cabinet, et Christian Frémont, à l'époque mon directeur de cabinet. Les agriculteurs bretons ont consenti un effort majeur et ce contentieux nitrates est aujourd'hui derrière nous.
Je voulais dire cela pour replacer les choses dans leur contexte. Mme Jouanno a abordé la méthanisation dans son plan, et nous avons voté hier dans la nuit la possibilité de le vendre dans le réseau de gaz, il s'agit donc vraiment d'un schéma général.
Je pense profondément que nous sommes là au coeur du Grenelle. Peu importe le passé mes amis, le Grenelle, c'est comment tous ensemble, sans stigmatiser, mais en étant responsables, on règle les problèmes pour l'avenir de notre planète. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)