Oui : soyons sérieux ; il reste quelques heures de débat. Mais, pour le moment, nous envisageons un vote négatif. Non pas à cause de l'éolien, ni même des questions énergétiques, car là n'est pas l'essentiel.
L'essentiel du problème tient évidemment au secteur des transports : celui où la production de gaz à effet de serre est la plus élevée, mais où l'on obtient finalement le moins de résultats, où l'on constate le moins d'avancées. Nous l'avons dit et redit.
Ce qui s'est passé en matière énergétique ces dernières années ne nous paraît pas encourager une politique énergétique favorable à un mix énergétique équilibré. Je l'ai dit au cours de la discussion générale et je vous renvoie sur ce point à la note sur le gaz que le centre d'analyse stratégique a publiée au mois d'avril. Tous les commentaires que j'ai lus relèvent une petite inflexion de l'analyse proposée par ses membres, proches du Premier ministre.
Les députés communistes l'ont toujours répété : il faut un mix énergétique associant l'éolien aux autres sources d'énergie renouvelables. J'ai entendu dire ici ou là qu'André Chassaigne ou moi-même serions des « bouffeurs d'éolien », des anti-éolien ; c'est faux ! Je ne soutiendrai pas, contrairement à plusieurs de nos collègues, que l'on va dans le mur si on laisse faire les porteurs de projets éoliens.
Nous sommes favorables à un équilibre : il faut de la production à la base, de la semi-base et de la pointe. Pour l'instant, en France, le problème majeur se situe manifestement à la pointe, non à la base ni à la semi-base. Or l'éolien ne peut servir la pointe.