Sans doute, monsieur le président, mais je ne voudrais pas qu'il y ait de confusion dans notre assemblée, et puis il y a aussi le permis de construire ! (Sourires.) Grâce à l'ordinateur individuel, donc, on a augmenté la puissance globale. Il s'agit sensiblement de la même approche pour la production d'énergie.
Nous ne pouvons laisser dire que nous sommes des pro-éolien. Nous sommes pour le mix énergétique et, pour ce qui me concerne, je le dis très sereinement, je suis favorable à l'énergie nucléaire. Mais il convient de compléter la production d'énergie d'origine nucléaire avec un mix énergétique.
Sans l'obsession de Patrick Ollier, nous ne nous serions probablement jamais autant focalisés sur cette question. Je souhaite à ce propos saluer la démission de notre collègue Philippe Plisson. Sans cette démission, il n'y aurait pas eu d'arrêt sur image, la situation aurait été banalisée et il n'y aurait pas eu de médiatisation. Heureusement, il y a eu ce coup d'arrêt. Faute de quoi, monsieur le ministre, vous auriez été obligé de faire passer certaines idées contraires à ce que nous voulions tous lors du Grenelle 1, mais que Patrick Ollier et quelques-uns de ses amis combattent depuis le début. Car, avant le Grenelle, il y avait déjà chez certains une forme d'obsession monomaniaque anti-éoliennes, pour je ne sais quelle raison… Ce n'est pas une caricature. Leur position était pleinement assumée et chacun savait en France que quelques parlementaires étaient totalement opposés à l'éolien, sans que l'on sache réellement pourquoi.
Ce sont les derniers soubresauts de ces opposants résolus à l'éolien qui ont failli tout faire capoter. Ils n'y sont pas parvenus mais à cause d'eux, monsieur le ministre, la moitié du Grenelle 2 a capoté. Vous pourrez soit les en remercier, soit, au contraire, leur faire les remarques qui s'imposent. On a beaucoup parlé de ce qui s'était passé, cela a attiré l'attention du public et vous avez perdu la bataille médiatique. Vous pourrez faire ce que vous voulez, tout le monde a compris que, pour une grande partie de l'UMP et pour le Président de la République, les préoccupations environnementales n'étaient plus d'actualité.