…les procédures de concertation et la transparence des décisions doivent très certainement être améliorées. Il faut concilier, d'une part, l'augmentation de la production d'énergie éolienne au regard de nos engagements et, d'autre part, l'acceptabilité sociale des projets.
Le rapport de la mission, qui a lourdement pesé sur le texte que nous examinons, aurait pu être l'occasion d'approfondir les conditions d'optimisation, voire les limites de la substitution de l'éolien au thermique en période de pointe ; d'analyser les bilans d'exploitation des sites existants afin d'objectiver les données permettant de fixer un juste tarif de rachat ; d'accélérer, enfin, la publication des décrets d'application des lois votées, notamment pour ce qui regarde la constitution de provisions pour démantèlement des éoliennes, selon la loi du 2 juillet 2003.
Eu égard aux objectifs de la France en matière d'énergie renouvelable et en particulier d'énergie éolienne – 10 % de notre production d'électricité d'ici à 2020, je le rappelle –, eu égard à la définition d'énergies renouvelables incluant l'éolien, cette énergie propre, renouvelable, réversible et locale, l'énergie éolienne a besoin d'ambition. On ne peut se focaliser sur les nuisances liées à l'éolien sans faire des propositions visant à développer cette source d'énergie dans le respect des territoires et des populations.
La France a le deuxième potentiel éolien en Europe ; or la part de cette énergie dans la production électrique y est de 1,5 %, contre 1,8 % au Royaume-Uni, 6,4 % en Allemagne, 10,3 % en Espagne et 19 % au Danemark. Malheureusement, le présent texte ne nous permettra pas d'atteindre les objectifs de notre pays, à savoir porter, d'ici à 2020, la part des énergies renouvelables à au moins 23 % de la consommation d'énergie finale.