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Intervention de Jean-Marc Ayrault

Réunion du 24 juillet 2007 à 15h00
Libertés et responsabilités des universités — Avant l'article 2

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Marc Ayrault :

Je n'ai pas la prétention de conclure un débat sur l'avenir de nos universités !

L'amendement de M. Goasguen nous a donné l'occasion d'avoir échange tout à fait utile.

Je vous invite, madame la ministre, à faire preuve de plus de volontarisme, car il y a là un véritable enjeu pour l'avenir de notre pays ! Or, vous n'allez pas jusqu'au bout de la démarche lorsque vous vous contentez de laisser entendre que les organismes de recherche rejoindront les PRES s'ils le veulent bien et qu'en tout état de cause, il faut les laisse vivre. Il faudrait précisément inciter au décloisonnement, et le faciliter. Lorsqu'un PRES est constitué, c'est une première étape dont il faut se féliciter, car c'est loin d'être évident, les obstacles étant nombreux. Or, lorsque, d'un seul coup, la situation se débloque, et que l'université et les grandes écoles se mettent autour d'une table, il est important d'y associer les organismes de recherche. Leur présence dans les PRES est indispensable. Comment pouvez-vous, d'un côté, défendre les pôles de compétitivité et, de l'autre, prôner le laisser-faire pour les organismes de recherche ? Les résistances sont nombreuses, et le conservatisme est souvent de mise. Alors, sur ce point, madame la ministre, montrez de la détermination ! Soyez plus volontariste ! Vous témoignerez ainsi de votre ambition pour l'université française, ce dont nous ne doutons pas.

Évidemment, les déclarations d'intention ne suffisent pas, les moyens doivent suivre. Il faut un vrai plan en faveur de l'enseignement supérieur en France. Et c'est précisément cela qui manque ! (Exclamations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)

Mes collègues l'ont dit, mais nous ne cesserons de le répéter : si l'on veut créer de la dynamique dans notre pays, il faut s'en donner les moyens. Or vous avez pris une décision très lourde de conséquences, en faisant voter des allégements fiscaux pour une petite catégorie de Français (Exclamations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire), sans grand impact économique. Ces treize à quinze milliards d'euros représentaient un formidable levier pour relancer la croissance. Je ne suis pas surpris, au moment où le Sénat est en train d'examiner le projet de loi fiscal, que, même au sein de la majorité, un ancien ministre de l'économie et des finances, Jean Arthuis, ait exprimé il y a quelques heures son doute sur l'impact économique de ces mesures fiscales.

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