Monsieur le président de la commission, j'ai parfaitement entendu votre message, mais je vais l'appliquer à l'envers : je n'interviendrai pas sur les amendements.
Comme tous les collègues qui m'ont précédé, j'ai voté la loi Grenelle 1, qui prévoit un objectif d'énergies renouvelables de 23 %, dont 10 % d'éolien. Je ne l'oublie pas et l'assume parfaitement. J'ai aussi voté le texte sur les tarifs ; je ne le renie pas non plus et j'en suis même tout à fait fier.
Je souhaiterais, chers collègues, que l'on puisse débattre de ce sujet sans que la moindre réserve fasse passer celui qui l'émet pour un anti-éolien. Quelque chose me dit même qu'aujourd'hui les tenants du « tout éolien » vont à l'encontre des intérêts qu'ils croient défendre. (Exclamations sur les bancs du groupe GDR.) Le constat du ministre d'État sur le nombre de procédures en cours et les débats que nous avons régulièrement sur le terrain avec les entreprises qui installent des éoliennes, et regrettent aujourd'hui d'avoir tant de difficultés à les installer, sont là pour le démontrer.
Je ne pense pas que l'éolien soit à proscrire, tant s'en faut, mais je ne crois pas non plus que ce soit le monde des Bisounours. (Exclamations sur les bancs du groupe GDR.) Il faut considérer la question autrement.
Si l'on en voulait une démonstration, j'en prendrais pour preuve le lobbying effréné que nous avons connu. Certes, des citoyens hostiles à l'éolien – je n'en fais pas partie – nous ont sollicités, mais, pardonnez-moi de vous le dire, le plus grand lobbying a été pratiqué par le monde des fabricants et des installateurs d'éoliennes.